La représentativité des femmes dans les STEM, enjeux et avancées – RH&M
Dans le paysage professionnel contemporain, la question de la représentativité des femmes dans divers secteurs, notamment les domaines scientifiques et technologiques, demeure un enjeu crucial. Malgré les progrès réalisés, les femmes restent sous-représentées, soulignant des défis persistants en matière d'égalité des sexes.
Historiquement, les sciences ont été largement dominées par les hommes. Cette tendance a été alimentée par des stéréotypes de genre profondément enracinés, qui ont limité l'accès des femmes à ces domaines dès leur plus jeune âge. Les pressions sociales et culturelles ont souvent conduit les filles à se détourner des matières scientifiques, les décourageant ainsi de poursuivre des carrières dans ces domaines.
Dans le paysage mondial de la technologie, la France fait office de mauvais élève alors que d'autres pays comme les Etats-Unis, le Canada, la Suède, l’Inde ou le Maroc ont réalisé des progrès significatifs pour promouvoir la diversité et l'inclusion. Selon une étude récente de l'OCDE, seulement 33 % des emplois dans le secteur technologique français sont occupés par des femmes, contre une moyenne de 41 % dans l'ensemble des pays de l'OCDE.
Dans son enquête intitulée « La Femme Invisible dans le numérique : le cercle vicieux du sexisme », le Haut Conseil à l’Egalité révèle que dans le monde professionnel, seuls 29 % des effectifs du numérique en France étaient des femmes en 2020, dont 16 % dans les métiers techniques et 22 % dans les postes de direction.
Alors, quels sont les facteurs qui contribuent à cette situation ?
Tout d'abord, les stéréotypes de genre persistent dans la société française, décourageant souvent les jeunes filles de poursuivre des carrières dans les domaines STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques). Ces stéréotypes se reflètent dans les choix d'études et de carrières des femmes, les orientant souvent vers des secteurs moins techniques. Au fil des décennies, des progrès ont été réalisés : des initiatives visant à encourager la participation des femmes dans les sciences ont été lancées, allant de programmes de mentorat à des bourses d'études spécifiquement destinées aux femmes. Ces efforts ont contribué à ouvrir la voie à un plus grand nombre de femmes aspirant à des carrières scientifiques mais n’ont pas suffi à éliminer des obstacles persistants.
En effet, le sexisme institutionnel reste un problème majeur. Celui-ci se manifeste par des biais de genre dans les processus de recrutement et de promotion, ainsi que par des disparités salariales persistantes entre hommes et femmes.
Comment agir ?
Des actions concrètes dès le plus jeune âge sont nécessaires pour accélérer la représentativité des femmes dans les domaines scientifiques et technologiques. L’État doit prendre sa part et proposer une feuille de route ambitieuse en matière de mixité, de la petite enfance jusqu’à l’enseignement supérieur.
Dans le monde professionnel, cela passe par la mise en place de politiques de recrutement et de promotion favorables à l'égalité des sexes, et la création d'espaces de travail inclusifs où les femmes peuvent s'épanouir et réussir.